Le Club des Aclots

Article de Manu Chaufoureau paru dans la revue nivelloise Rif Tout Dju de novembre 1962

1946 - Le Club des Aclot au café du Pèlerin 

 

Debout de g à d

Raymond Watillon-Paul Wilmet-Louis Francq-André Vandooren-Gustave Vinet-Pierre Debecquevort-Jean Davaux-Robert Dehoux

 

Assis de g à d

Georges Richelot-Francis Collet-Fernand Deprez-Robert Musette-Willy Chaufoureau-René Meert

 

 

Fondé le 18 août 1939 par quelques jeunes Nivellois enthousiastes, étudiants pour la plupart, de toutes conceptions politiques et philosophiques, le Club des Aclots s'intéressait à tout ce qui touchait de près au folklore; à la littérature tant française que dialectale, à l'art dramatique et à l'humour (soirées récréatives de Radio Aclot et autres manifestations.

 

Le Cercle édita même une revue régionaliste intitulée Broc-à-l'Haye dont le premier numéro sortit de presse dans la nuit du 9 au 10 mai 1940. Inutile de préciser que les exemplaires en sont rares !

 

Le local, la taverne Saaz sur la Grand-Place, est rasé au cours du bombardement de la ville en mai 1940 et le club estima prudent de rester en veilleuse jusqu'à la Libération.

 

Il tient alors ses assises au café du Pèlerin et, tous les samedis, les causeries et les conférences alternent avec les séances de délassement, teintées de cet esprit facétieux propre à la jeunesse et aussi à l'humour propre aux Aclots.

 

Mais les comités qui succèdent aux fondateurs ont à faire face à un mal commun à toutes les sociétés de jeunesse : l'étudiant d'hier est devenu le "bourgeois" marié, bien souvent exilé pour les besoins de sa profession. Le recrutement qui devrait pallier cette inévitable évolution ne donne rien. En effet, la jeunesse qui s'éveille avec la libération du pays a d'autres chats à fouetter : cinémas, dancings ont toutes leurs préférences ! A plus tard les délassements de l'esprit.

 

C'est ainsi que, lentement, malgré la publication d'une revue satirique dénommée Rif Tout Dju et de vaines tentatives de redressement, la société en arrive à l'agonie en 1952. Agonie ou léthargie ? Quoi qu'il en soit, on ne peut que regretter l'inactivité d'un Cercle dont les buts et la dénomination même auraient mérité un autre sort.