Les maisons de la rue de Bruxelles

et des rues adjacentes avant 1780

Extraits du Mémorial de la vie nivelloise par Émile de Lalieux

(publié par la revue Rif Tout Dju)

La rue de Bruxelles commence place Saint-Paul, au Marché aux Bêtes, et se termine au rempart à la porte de Bruxelles (actuellement carrefour du bd des Archers et du bd Fleur de Lys).

 

Le faubourg de Bruxelles. Le quartier du faubourg de Bruxelles se dénomme la "Neuve Rue". Il se développe vers le faubourg de Namur par la "Basse Neuve Rue" (traversée aujourd'hui par la rue du Cura). À côté de la plaine dite du "Cura" se trouve l'Hôtel du seigneur de la Neuve Rue, démoli à la fin du 18e siècle. Au-delà, on trouve des auberges : la Cloche, La Cloche d'Or, El Tour qui Brouille, Saint-Hubert près de la chapelle du même nom et la cense de l'Hôtellerie (actuellement local de mouvements de jeunesse). Cette ferme sert de refuge aux voyageurs. On l'appelle aussi "Cour du Sépulcre" parce qu'elle appartient à l'hôpital du même nom. La cense de la Potte et la cense du Château du Fonteneau.

 

Maisons claustrales. Plusieurs maisons claustrales bordent la portion de la rue de Bruxelles située entre le Marché aux Bêtes et la rue du Pont Gotissart.

 

1. Les Trois Couronnes (1652) ou Les Trois Boulettes (1658). Au début de la rue du Pont Gotissart, séparée de l'impasse de la Porte Rouge par une maison.

 

2. L'Aigle noire (brassine à l'eau de vie en 1790). Fait le coin de la rue allant à la Porte Rouge.

 

3. La Croix de Bourgogne (1671).

 

4. La Maison verte (1654) Fait le coin devant Saint-André.

 

5. Les Trois Rois. Brasserie et hôtellerie en 1654. Fait le coin de la rue de l'Étuve et touchant à la rivière La Thines. Tenue par M. Hautain en 1898. Une partie transformée des bâtiments a servi de banque aux 19e et 20e siècles. Siège de la Gestapo pendant l'occupation allemande de 1940 à 1944.

 

6. Le Paradis (1661). Joint la Thines. Maison contiguë aux Filles dévotes, réduite en jardin en 1716. Touchait par derrière à l'héritage "Le Rouge" (numéro 26 sur le plan).

 

7. Église et couvent de la Fleur de Lys (1714). À droite, avant d'atteindre la Porte de Bruxelles, sont situés l'église et le couvent des filles de Notre-Dame dites de la Fleur de Lys ou de la Présentation de la Vierge. Elles faisaient des vœux simples. Elles s'installèrent en 1610 dans la rue de Soignies dans une maison qu'on appelait "Fleur de Lys" qui leur a donné son nom. L'an 1647, elles achetèrent une maison dans la rue de Bruxelles et deux autres petites maisons attenantes où elles tinrent plusieurs écoles pour apprendre à lire, compter, écrire et faire de la dentelle. Elles tenaient aussi des pensionnaires et des demi-pensionnaires. Lors de sa suppression, le 31 janvier 1797, la communauté comprenait 7 religieuses.

 

8. Le Cygne. Hôtellerie en 1621. Vis-à-vis de la rue conduisant à la Porte Rouge. Messagerie et demeure du maître des Postes Pierre, Jacques Rase, décédé en 1794. Millésime 1796 au-dessus de la porte cochère.

 

9. La Bourse d'Or (1703).

 

10. Vittau (1703). Joint par derrière à la cour du Cygne.

 

11. Reine de Hongrie (1758). 

 

12. Ravet ou La Main bleue (1727). 

 

13. La Cloche (1655). Joint au Ravet et à une ruelle allant à la halle des grains, et, par derrière, au Merson.

 

14. Refuge des Trinitaires d'Orival (1764). Dans le 2e coude de la rue de Bruxelles se trouve l'ancienne église Saint-André supprimée en 1754 et convertie en maison d'habitation. Cette vaste demeure sert de refuge aux Trinitaires d'Orival qui l'occupèrent jusqu'en 1783. Elle fut alors achetée par Marie-Anne de Biseau de Carville en 1787. En 1789, elle épouse messire Bernard de Prelle. Donnée en 1804 à la bienfaisance publique. Atelier de travail pour les pauvres de 1804 à 1812. Hôtel des Pays-Bas de 1815 à 1820.  Hôtel de la Couronne de 1824 à 1843. Collège en 1843. Mont de Piété de 1854 à 1895. Orphelinat pour filles de 1896 à 1953. Musée archéologique depuis 1956.

 

15. Le Poisson de la Rivière (1782). Joint d'un côté à la rivière.

 

16. Prince Cardinal. Cabaret en 1789. 

 

17. Grand et Petit Quesnoy (1641). Trois maisons contiguës aux remparts.

 

Impasse de la Porte Rouge

L'impasse de la Porte Rouge se trouve rue de Bruxelles à proximité de la rue du Pont Gotissart

 

18Mouton (1537). Fait le coin de la rue.

 

19. La Grande Porte Rouge. Hôtellerie en 1795. Joint d'un côté à la grange de la dîme des curés de la ville et, par derrière, au jardin de l'Hôtellerie de la Ville de Cologne (numéro 24 sur le plan). L'Hôtellerie de la Porte Rouge comprend, en 1794, une maison et "une hostellerie, grande cour, jardin, écuries et autres édifices, appendances et dépendances". Les immeubles portant les numéros 19-20-21-25 ne formèrent plus qu'une seule propriété par la suite. Brasserie Georges Defalque avant 1940, démolie par le bombardement de 1940.

 

20Grange de la dîme des curés (1693).

 

21Le dernier Trou (1773). Joint par derrière à la rue du Moulin des Estuves.

 

Rue des Canonniers

La rue des Canoniers commence rue de Bruxelles et finit au rempart (actuellement boulevard des Archers)

 

22Hôtel de l'écuyer Marcq. Érigé à l'emplacement de l'ancienne barsserie Saint-Andrieu. Appartenait à l'avocat Gheude au début du 20e siècle. Qui était le constructeur de cet immeuble ?

– Adrien Nicolas Marcq (1687-1763), licencié en droit, juré, receveur de l'abbaye d'Afflighem ?

– Robert Antoine Marcq (1701-1757), frère d'Adrien, licencié en droit et juré, bailli des bois domaniaux à Nivelles; receveur de l'église Saint-Nicolas ?

– Thomas Philippe Marcq (1725-?), fils et neveu des précédents, licencié en droit, juré, échevin; mambour de la bienfaisance, receveur de l'abbaye d'Afflighem ?

 

23Local des Serments des Canonniers. Le bâtiment date de 1672. Le Serment fut fondé en 1453.

 

Impasse de l'Étuve

L'impasse de l'Étuve se trouve rue de Bruxelles, en face de la rue des Canonniers.

 

24Ville de Cologne. Auberge en 1675. Joint au Merson et à la Porte Rouge.

 

25Moulin des Estuves (1611). Probablement bains publics. Au-delà de la rivière, s'étendent les jardins de la Fleur de Lys (actuellement magasin Match) et les jardins de la Porte Rouge, ancien lavoir aux laines au 19e siècle (actuellement série de garages).

 

26Le Rouge (1536). Dans le prolongement de la rue, le long de la rivière. Joint par derrière le Paradis (numéro 6 sur le plan).